Diego

Publié le par seblog

 

Passe d’armes entre le sélectionneur argentin et les supporters les plus violents de l’Albiceleste. Dans le même avion mais pas sur le même bateau.

Imaginez Raymond Domenech et sa bande monter dans un avion direction l’Afrique du Sud avec, à leurs côtés, ou du moins en classe éco et pas en première (n’exagérons rien), quelques énergumènes du kop de Boulogne, mêlés à leurs ennemis du Virage Sud ou des Gones. Et bien c’est ce qui est arrivé à la sélection argentine. Diego Maradona, Lionel Messi et tout le staff blanc et ciel se sont retrouvés dans le même avion qu’une vingtaine de «barras bravas», les plus violents des supporters qui pourrissent l’ambiance des matchs du championnat local. Et, bien sûr, la polémique a immédiatement éclaté suite aux déclarations de l’un de ces ultras au quotidien sportif Olé. Ramón Ortíz affirme en effet qu’un accord existe entre le staff technique argentin et 43 ultras qui formeraient «les supporters officiels». «Tout a été arrangé avec la sélection, cela fait un mois que nous avons nos billets. C’est un accord direct avec Maradona et Billardo [le manager], rien à voir avec la Fédération ou le gouvernement.» Tollé immédiat à Buenos Aires, tant les problèmes de violence dans le foot sont importants.

A son arrivée à Pretoria, Diego en personne a démenti formellement.«Je n’ai rien à voir avec les ultras», a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse improvisée tant le phénomène prenait de l’ampleur au pays.«Sur la tête de mes deux filles, je vous jure que je ne savais rien du tout», a conclu le Pibe de Oro. Et il semble que les faits lui donnent raison. La sélection ne devait pas arriver si tôt en Afrique du Sud. Si elle a pris ce vol, c’est en raison de l’annulation d’un match de préparation. Les billets ont été acheté à la dernière minute et aucun membre de la direction technique ne savait que les supporters voyageaient sur le même vol.

Si cette histoire a pris une tournure polémique, c’est aussi en raison de l’attitude de Maradona envers les journalistes. Depuis le début de la convocation des 23 joueurs, ce ne sont qu’entraînements à huis clos, informations distillées au compte-goutte et aucune indication sur les joueurs qui débuteront la compétition. Ça ne vous rappelle rien? La presse argentine, toujours prompte à dégainer, ne s’est pas gênée. L’Abiceleste, l’une des favorites du Mondial, commence bien mal sa Coupe du Monde.

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